Trouble
déficitaire de l'attention avec/sans hyperactivité
Le TDA/H ou Trouble d'attention avec
ou sans hyperactivité est un trouble neurologique caractérisé par des difficultés de concentration (TDA) avec ou sans
hyperactivité/impulsivité (on dit que l'enfant a la bougeotte).
D'après le manuel diagnostique et
statistiques des troubles mentaux. D'après le manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-IV), le TDA/H n'est pas un trouble du
comportement au sens propre du terme, bien que les risques de développer un
trouble d'opposition ou de la conduite soient plus élevés que la moyenne.
L'enfant qui est aux prises avec un TDA/H a des comportements qui nécessitent
une plus grande cohérence et une plus grande constance de la part des adultes
qui gravitent autour de lui. L'enfant ne développera pas pour autant un trouble
de comportement.
Les enfants qui en sont atteint ont surtout des troubles cognitifs
attentionnels (distractibilité, sensibilité à se laisser distraire par tout ce
qui entoure l'enfant), une désorganisation associée (procrastination :
difficulté à se mettre à la tâche et à la terminer, l'enfant semble tout
éparpillé, a de la difficulté avec la notion du temps).
L'impulsivité nuit autant à leur vie scolaire qu'à leur vie privée. En lien
avec cette impulsivité, ils présentent souvent une difficulté à gérer leurs
émotions ("soupe au lait", grande sensibilité, impatience,
intolérance, etc.)
Transmission chimique du neurone A (émetteur) au neurone B (récepteur)
1. Mitochondrie
2. Vésicule synaptique avec des neurotransmetteurs
3. Auto-récepteur
4. Lieu où l'échange est déficient
(synapse)
5. Récepteurs postsynaptiques activés par
neurotransmetteur (induction d'un potentiel postsynaptique)
6. Canal calcium
7. Exocytose d'une vésicule
Les scientifiques proposent que certains
mécanismes de transmission de l'information impliquant des neurotransmetteurs
comme la dopamine et la noradrénaline seraient dysfonctionnels.
Comment fonctionnent les médicaments pour
traiter le TDAH ?
On croit que les médicaments utilisés pour traiter le
TDAH agissent en améliorant la manière dont certaines substances chimiques
agissent sur certaines régions du cerveau. Les chercheurs croient que les
symptômes du TDAH surviennent lorsque certaines substances chimiques du cerveau
appelées « neurotransmetteurs » ne sont pas en état d'équilibre. Les deux
neurotransmetteurs que l'on croit être affectés chez les personnes atteintes du
TDAH sont la noradrénaline et la dopamine. Ces substances chimiques sont
importantes pour la concentration, la maîtrise des impulsions et la régulation
de l'humeur et du comportement.
Les médicaments pour traiter le TDAH sont utilisés pour réduire des symptômes
comme une faible capacité d'attention, un manque de concentration, une faible
maîtrise des impulsions et l'hyperactivité. On croit que les médicaments
agissent en aidant les neurotransmetteurs à fonctionner correctement.
Les deux principaux types de médicaments utilisés pour traiter le TDAH (les
agents stimulants et non stimulants) agissent en augmentant les actions de ces
neurotransmetteurs. Par exemple, on croit que l'atomoxétine (StratteraMD), un
agent non stimulant, agit en amplifiant les effets de la noradrénaline dans le
cerveau. De plus, on croit que les agents stimulants tels que le
méthylphénidate (p. ex., RitalinMD) agissent principalement en régulant les
substances chimiques du cerveau (la noradrénaline et la dopamine).
Faits et mythes au sujet du TDAH
Il existe de nombreuses croyances
courantes au sujet du trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité
(TDAH). Certaines de ces croyances sont vraies et d'autres sont fausses.
Le TDAH est causé par l'alimentation et le milieu de vie de mon enfant.
Mythe. Bien que la cause précise du TDAH soit inconnue, les symptômes du TDAH
semblent être d'origine génétique et liés à un déséquilibre des substances
chimiques du cerveau.
Le TDAH touche les garçons plus souvent que les filles.
Fait. On établit le diagnostic de TDAH plus souvent chez les garçons que chez
les filles. Le TDAH peut être sous-diagnostiqué chez les filles en raison de
leur comportement plus calme et aux manifestations moins fréquentes de comportements
impulsifs et hyperactifs.
Le TDAH n'est qu'une phase chez l'enfant ; ça va finir par passer.
Mythe. Selon un mythe courant, le TDAH disparaîtrait avec le temps chez les
enfants. En fait, dans 80 % des cas, des symptômes associés au TDAH persistent pendant
l'adolescence et, dans plus de 60 % des cas, à l'âge adulte.
Le TDAH est considéré comme étant un trouble médical.
Fait. Le TDAH est un trouble médical reconnu par l'Association des psychiatres
du Canada et l'Association médicale canadienne, ainsi que par l'American
Psychiatric Association, le US National Institute of Mental Health, les US
Centers for Disease Control et le US Surgeon General (chef des services de
santé).
Les enfants atteints du TDAH devraient prendre leurs médicaments seulement les
jours de classe.
Mythe. Le TDAH est un trouble chronique. Une prise continue (incluant les fins
de semaine et les vacances) permet à l'enfant de mieux maîtriser son
comportement tout en améliorant ses compétences sociales et son estime de soi.
Les médicaments sont un élément important du traitement du TDAH.
Fait. Les personnes atteintes du TDAH bénéficient des changements à l'école,
des stratégies de prise en charge du comportement et de la prise de
médicaments. Fait intéressant, des études indiquent que la prise d'un
médicament est plus efficace à elle seule qu'une stratégie de prise en charge
du comportement sans prise de médicament. Il existe deux types de médicaments
pour traiter le TDAH : les agents stimulants et les agents non stimulants.
Prise en charge des symptômes du TDAH de votre enfant
Après que l'on ait établi un diagnostic de
TDAH chez votre enfant, il faut tenir compte de plusieurs facteurs pour
s'assurer que ses symptômes sont pris en charge de la meilleure façon qui soit.
Le principal objectif du traitement de votre enfant est de :
•Réduire le nombre de comportements perturbateurs
•Améliorer le fonctionnement de votre enfant dans plusieurs sphères, incluant
les devoirs, et augmenter son indépendance
•Améliorer ses interactions avec ses pairs et les membres de sa famille
•Améliorer son estime de soi
•Accroître sa sécurité dans la communauté (p. ex., traverser la rue ou se
promener à vélo)
Pour ce faire, vous devrez probablement combiner quelques options
thérapeutiques. C'est ce que certaines personnes appellent une approche
multimodale. Idéalement, le traitement du TDAH de votre enfant devrait être
adapté à ses besoins et à votre situation familiale. Souvent, un traitement
optimal comprend :
•Une formation
•Une bonne communication entre le personnel scolaire, les membres de la famille
et l'équipe responsable du traitement
•Des stratégies de prise en charge du comportement
•Des médicaments
Une fois le traitement instauré, on vous demandera d'évaluer les symptômes du
TDAH à l'aide d'une échelle d'évaluation ou de remplir un Questionnaire sur le
comportement visant à diagnostiquer le TDAH de temps à autre (p. ex., tous les
mois ou tous les deux mois) afin de le comparer au précédent pour évaluer les
progrès réalisés. Vous pouvez également tenir un journal hebdomadaire des
progrès à la maison et à l'école pour mesurer les améliorations au fil du
temps.
Si le plan de traitement de votre enfant fonctionne bien, l'amélioration du
fonctionnement de votre enfant sera évidente, ses principaux symptômes du TDAH
auront diminué considérablement et votre enfant interagira bien avec les
autres. De plus, les effets indésirables de tout médicament devraient être
négligeables ou faciles à maîtriser.
Si vous pensez que le plan de traitement ne réussit pas à prendre en charge les
symptômes du TDAH de votre enfant, vous devez discuter de vos inquiétudes avec
le médecin lors du prochain rendez-vous. Il pourrait suffire de changer la dose
du médicament de votre enfant ou de lui donner un autre médicament. Il pourrait
être avantageux de revoir les options thérapeutiques avec le médecin. Il arrive
fréquemment que les enfants qui ne répondent pas à un médicament pour traiter
le TDAH répondent très bien à un autre médicament.
Bon usage des médicaments pour traiter le TDAH
Les médicaments utilisés pour traiter le
TDAH sont efficaces.
Les médicaments traitant le TDAH sont les suivants :
•Agents non stimulants ◦l'atomoxétine (StratteraMD)
•Agents stimulants ◦le méthylphénidate (RitalinMD, RitalinMD SR, ConcertaMD,
Biphentin, médicaments génériques)
•Destroamphétamine (DexedrineMD, Dexedrine
•Destroamphétamine (DexedrineMD, Dexedrine SpansuleMD) Les sels mixtes d'amphétamine (Adderall XRMD)
Une approche thérapeutique efficace peut améliorer le rendement scolaire de
l'enfant et ses relations interpersonnelles et réduire son comportement
perturbateur.
Les médicaments pour traiter le TDAH sont comme des lunettes. Ils ne
fonctionnent que si vous les utilisez. Par conséquent, ces médicaments doivent
être pris selon les indications du médecin.
Dans le cas d'agents stimulants à longue durée d'action ou d'agents non
stimulants à longue durée d'action, on peut les prendre une fois par jour,
généralement le matin. L'avantage des médicaments à longue durée d'action est
qu'il n'est pas nécessaire de prendre une dose à l'école, ce qui réduit le
risque d'oublier des doses et réduit possiblement les effets indésirables liés
à la perte d'efficacité du médicament.
Comme tout autre médicament, les médicaments pour traiter le TDAH peuvent
entraîner des effets indésirables (secondaires). Les effets indésirables
peuvent varier selon le médicament utilisé. La plupart des effets indésirables
peuvent être maîtrisés facilement et ne durent pas longtemps. Bien que rares,
certains effets indésirables graves associés à ces médicaments sont survenus
chez des enfants. Avant de commencer à prendre quelque nouveau médicament, il
est important de se renseigner sur les avantages et les risques qui y sont
associés. Par conséquent, si votre enfant commence à prendre un nouveau
médicament pour traiter le TDAH, n'oubliez pas de poser les 6 questions
suivantes au médecin ou au pharmacien (en présumant qu'ils ne vous ont pas déjà
fourni les renseignements suivants) :
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La Dyscalculie
La dyslcalculie rend difficile
l'apprentissage des premiers éléments de calcul. Le mot dyscalculie vient du
grec et du latin qui signifie : "compter mal".
Diagnostic
La dyscalculie peut être détectée à un
jeune âge et des mesures peuvent être prises pour atténuer les problèmes
rencontrés par les jeunes élèves. Le principal problème est de trouver la bonne
façon d’enseigner les mathématiques à ces enfants. De même que la dyslexie peut
voir ses symptômes atténués en utilisant une méthode d’enseignement légèrement
différente, la même approche peut être utilisée pour la dyscalculie. Toutefois,
la dyscalculie est le moins connu des troubles d’apprentissage et souvent elle
n’est pas repérée et reconnue.
La dyscalculie peut être détectée à un jeune âge et des mesures peuvent être
prises pour atténuer les problèmes rencontrés par les jeunes élèves. Le
principal problème est de trouver la bonne façon d’enseigner les mathématiques
à ces enfants. De même que la dyslexie peut voir ses symptômes atténués en
utilisant une méthode d’enseignement légèrement différente, la même approche
peut être utilisée pour la dyscalculie. Toutefois, la dyscalculie est le moins
connu des troubles d’apprentissage et souvent elle n’est pas repérée et
reconnue.
Ce trouble peut être évalué et rééduqué par des orthophonistes, des
neuropsychologues ou des orthopédagogues. L'évaluation va pouvoir démontrer
l'hypothèse diagnostique de dyscalculie chez l'enfant. Une prise en charge
précoce permettra de pallier les difficultés de la personne, ce qui favorisera une
meilleure insertion au quotidien et notamment à l'école et au moment de son
orientation.
•Selon les estimations actuelles, la dyscalculie peut affecter entre 3 et 5% de
la population.
•Elle touche autant les filles que les garçons (bien que les filles soient
moins stimulées socialement dans cet apprentissage).
Symptômes possibles
• Difficultés fréquentes en arithmétique, confusion dans les signes : +, -, ÷
et ×
• Difficultés dans les tâches quotidiennes comme vérifier sa monnaie et lire
l’heure sur une montre analogique.
• Incapacité à comprendre une planification financière ou budgétaire, parfois
même au niveau le plus basique, comme par exemple, estimer le montant total
d’un panier d’articles ou faire la balance de ses comptes.
• Difficulté avec les tables de multiplication, de soustraction, d’addition, de
division, en calcul mental, etc.
• Peut être assez bon dans des matières comme la physique ou la géométrie, qui
exigent de la logique plutôt que des formules, jusqu’au moment où il faut faire
des calculs.
• Difficultés à comprendre le concept du temps et à estimer le temps qui passe.
Peut être souvent en retard ou en avance.
• Problèmes spécifiques à distinguer sa droite de sa gauche.
• Peut être très bon dans le domaine de l’écriture. De nombreux auteurs et
journalistes vivent avec ce trouble.
• Difficultés à naviguer ou à "tourner" mentalement la carte pour
suivre la direction actuelle plutôt que l’usage habituel le nord = le haut.
• Peut avoir certaines difficultés à estimer mentalement les dimensions d’un
objet ou une distance (par exemple, si quelque chose est entre 3 et 6 mètres de
distance)
• Souvent incapable de saisir ou de se rappeler les concepts, règles, formules
ou raisonnements mathématiques.
• Incapacité à lire une suite de nombres, ou peut l’inverser lorsqu'il le
répète, comme dire 56 pour 65.
• Difficulté à garder le score pendant les matchs.
• Difficulté avec des jeux tels que le poker avec des règles plus souples pour
le score.
• Difficulté dans des domaines nécessitant un traitement séquentiel. Du niveau
concret (comme les pas de danse ou autre sports) au niveau abstrait (énoncer
les choses dans le bon ordre). Ils peuvent avoir aussi des difficultés même
avec une calculatrice, à cause de la difficulté dans le processus de saisie de
l'expression mathématique.
• La dyscalculie peut conduire dans des cas extrêmes à une phobie ou une
angoisse durable des mathématiques et de ce qui y est lié.
• Faible inhibition latente, autrement dit, plus de sensibilité au bruit, à l’odeur,
à la lumière et incapacité à faire la sourde oreille, à filtrer les
informations et impressions non désirées. Peut avoir une imagination très
développée à cause de cela (peut-être à titre de compensation cognitive de la
déficience en calcul).
Causes
Il est impossible de savoir si la dyscalculie vient d'un trouble primaire, ou inné, dans le traitement des quantités, ou bien au contraire d'un trouble secondaire lié à
la mémoire et au langage. Les recherches continuent pour trouver les causes de
la dyscalculie. Elles s’appliquent à plusieurs domaines, entre autres :
• Neurologique : La dyscalculie peut provenir de
lésions du gyrus supramarginal et du gyrus angulaire à la jonction entre le
lobe temporal et le lobe pariétal du cortex cérébral.
• Des déficiences de la mémoire de travail : Adams et Hitch expliquent que la mémoire de travail
est un élément important pour le calcul de tête. Sur cette base, Geary a
réalisé une étude qui suggère que ceux qui souffrent de dyscalculie ont une
déficience de la mémoire de travail. Cependant, les problèmes liés à la mémoire
de travail se confondent avec des difficultés d’apprentissage plus générales.
Autrement dit, les conclusions de Geary peuvent ne pas être spécifiques à la
dyscalculie mais peuvent aussi refléter
un trouble d’apprentissage plus général.
D’autres causes possibles
• Une mémoire à court terme dérangée ou réduite,
rendant difficile de se souvenir des calculs.
• D'origine congénitale ou héréditaire. Des études laissent à penser son
existence, cependant, il n’y a pas encore de preuve concrète.
Le syndrome de Gerstmann : La dyscalculie est l’un des nombreux symptômes
observés suite à des lésions du gyrus angulaire. Le sillon intrapariétal peut
aussi être impliqué.
Les personnes dyscalculiques souffrent souvent, mais pas toujours, de
difficultés pour manipuler des dates, des heures, des mesures et pour raisonner
dans l’espace. Bien que certains chercheurs soutiennent que la dyscalculie
implique nécessairement à la fois des difficultés de raisonnement mathématique
et des difficultés avec les opérations arithmétiques, des travaux (en
particulier auprès de personnes ayant un cerveau lésé) ont prouvé que les
capacités en arithmétique (c'est-à-dire le calcul et la mémoire des nombres) et
en mathématiques (raisonnement abstrait avec des nombres) peuvent être
dissociées. En effet, une personne peut souffrir d’un côté de difficultés en
calcul (ou de dyscalculie) et d’un autre côté n’avoir aucune déficience, et
même avoir parfois des habiletés, pour le raisonnement mathématique.
Traitements
Aucun traitement n’a été proprement vérifié et n’a prouvé son efficacité.
Quelques apparences laissent à penser qu’un certain nombre de compétences en
mathématiques peuvent être acquises à l’aide d’autres méthodes de calcul
mathématique, comme les mathématiques orientales. Quelques indices suggèrent
également que les personnes dyscalculiques peuvent poursuivre ce genre de méthode
sans en avoir besoin ni intérêt. Cet état ne doit pas être considéré comme un
handicap, rien n’empêche les personnes qui souffrent de dyscalculie de réussir
dans d’autres domaines académiques tels que l’histoire, la géographie ou
d’autres sciences sociales, ou dans les domaines artistiques comme la musique
ou le théâtre.
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Le Syndrome dysfonctionnel non-verbale
Le SDNV est une entité clinique complexe
qui interfère avec plusieurs aspects du fonctionnement
quotidien de l'enfant et de l'adulte. Selon plusieurs auteurs, la cause la plus
probable de ce syndrome serait une atteinte (congénitale ou traumatique) du
côté droit du cerveau (l'hémisphère cérébral droit ).
Chez l'enfant présentant un SDNV, lequel serait donc possiblement secondaire à
un trouble du développement de l'hémisphère droit, on peut observer des
séquelles similaires à celles que l'on retrouve chez l'adulte. Enfin,
mentionnons que bien que le profil de SDNV partage certaines similitudes avec
celui de l'autisme, il reste que ces syndromes constituent deux entités
cliniques distinctes.
Principales caractéristiques du SDNV
La sphère interpersonnelle et sociale :
Les enfants souffrant du SDNV démontrent :
- un pauvre jugement social
- de la difficulté à décoder correctement certains aspects de la communication
non verbale (c’est-à-dire : les émotions, le langage corporel ou la gestuelle :
froncement des sourcils, intonation de la voix, etc.)
- de la difficulté à percevoir l'impact de leurs comportements sur les autres.
Par conséquent, il arrive très souvent que les enfants présentant un SDNV,
agissent d'une façon qui n'est pas appropriée au contexte. Ils ont des
maladresses qui nuisent considérablement à l'établissement de relations
sociales satisfaisantes, malgré un désir à ce niveau, et qui conduisent au
rejet de la part des pairs. Cette difficulté apparaît dans la majorité des cas
comme étant la caractéristique la plus handicapante.
La sphère non verbale :
Les enfants ayant un SDNV montrent de faibles habiletés visuo-perceptives
(c’est-à-dire : la perception visuelle) et visuo-spatiale (Exemple :
décodage des relations visuo-spatiales). Par exemple, ils ont de la difficulté
à percevoir des détails essentiels sur une image, à s'orienter dans un nouvel
endroit ou à se repérer sur une carte routière. De plus, l'attention et la
mémoire visuelles (ou non verbales) constituent généralement des faiblesses
chez eux. Des difficultés à se représenter des images mentales sont aussi fréquemment
rencontrées dans le SDNV. La synthèse :
Outre l'importance de l'hémisphère droit dans le traitement de matériel non
verbal ou visuel, ce dernier est aussi impliqué dans le traitement « global »
d'un ensemble d'informations et ce, tant sur le plan verbal que visuel. De
fait, les individus aux prises avec le SDNV ont de la difficulté à
extraire le sens et la signification globale d'informations présentées
visuellement (Exemple : panneaux de signalisation, tableaux, images de bandes
dessinées, expressions faciales) et verbalement (Exemple : comprendre le sens
d'un texte ou le message véhiculé dans le discours).
La sphère exécutive :
Les fonctions dites exécutives regroupent des processus impliqués dans la
résolution de problèmes et le raisonnement qui nécessitent en général
l'élaboration d'un but, sa planification (et son organisation), son exécution
et de bonnes capacités de flexibilité mentale (Exemple : capacité de s'adapter
à de nouvelles situations).
Les enfants qui ont SDNV ont de la difficulté à :
- gérer adéquatement les changements qui surviennent dans leur quotidien,
préférant alors s'adonner à des activités plus routinières.
- organiser efficacement leur horaire ou leur agenda (mauvaise gestion du
temps),
- gérer les activités qui requièrent plusieurs étapes de planification (Exemple
: préparer leur sac d'école (ne savent pas quoi y mettre), ne savent pas par où
commencer dans la réalisation des devoirs, etc.).
La sphère motrice :
Dans le profil du SDNV, on retrouve également un trouble de la
coordination motrice des muscles et de membres du corps (Exemple : des bras,
des poignets, des doigts, des jambes, etc.), ce qui nuit à la programmation et
à l'enchaînement d'une séquence de mouvements. Ce trouble moteur implique
également un problème d'intégration de l'information visuo-spatiale avec la
séquence motrice. En conséquence, les gestes et les mouvements du corps ne sont
pas toujours appropriés au contexte. La dextérité manuelle et l'équilibre sont
aussi touchés, ce qui affecte la réalisation de plusieurs activités
quotidiennes et de loisirs (Exemple : natation, bicyclette, dessiner, faire un
casse-tête, utiliser des instruments de mesure comme une règle, un rapporteur
d'angles ou un compas etc.).
Par ailleurs, il est important de mentionner que les caractéristiques décrites
ci-dessus ne sont pas systématiquement toutes présentes chez un enfant
présentant un SDNV.
En ce qui concerne les forces
Sur le plan personnel, les enfants présentant un SDNV sont souvent
décrits par leur entourage comme étant ;
- doux
- gentils
- calmes
- généreux
Au niveau des aptitudes académiques et cognitives ;
- exactitude et rapidité du décodage en lecture
- qualité du langage parlé (expressif),
- bon vocabulaire
- bonne attention verbale
- bonne mémoire verbale
Malgré ces champs de compétences, il reste que les déficits présentés par les
enfants avec un SDNV ont un impact certain sur :
1) La réussite scolaire (difficultés en mathématiques, dyscalculie) et
la géographie.
2) La réalisation d'activités sportives et de loisirs (arts plastiques).
3) La socialisation (relations problématiques causant un isolement social) et
conséquemment.
4) Au niveau de l'épanouissement personnel et de l'estime de soi.
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La Dysphasie
La dysphasie est un trouble central lié à
la communication verbale. Elle
peut cibler plus particulièrement l'expression (dysphasie expressive), la
compréhension (dysphasie de réception) ou les deux à la fois (dysphasie mixte).
Ce trouble a des répercussions de longue durée sur la communication du sujet
atteint, puisqu'il s'agit d'un trouble structurel de l'apprentissage du
langage, d'une anomalie du développement du langage.
Le mot dysphasie a été formé du préfixe dys signifiant: mauvais, erroné,
difficile et du radical grec phasis signifiant: parole, langage.
Étymologiquement, dysphasie veut dire "mauvais langage" et/ou
"parole difficile".
On a employé par le passé le terme d'audimutité (terme québécois) pour désigner
une mutité congénitale en l'absence de surdité. On emploie maintenant le terme
dysphasie.
Plusieurs signes sont révélateurs de la dysphasie :
• Pendant la première année de sa vie, l’enfant est silencieux et il n’a pas
d’activités d’échange (par exemple, pointer son index vers des objets pour les
désigner).
• À 18 mois, il ne dit pas de mots qui ont une signification comme papa
ou maman.
• À 24 mois, il ne dit pas de phrases significatives de deux à quatre
mots.
• À 3 ans, seuls ses proches le comprennent car il a un langage
inintelligible ou hors du contexte. Attention toutefois, cette caractéristique
peut être liée à un simple retard de parole.
Par la suite, divers troubles sont vécus par ces jeunes.
Troubles de langage :
• Production verbale indistincte, discours peu structuré
• Manque de vocabulaire
• L’enfant ne pose pas de questions et il est incapable d’exprimer des demandes
spécifiques contrairement aux autres jeunes.
• Il comprend la signification de surface d’un discours ou d’un texte, mais il
a de la difficulté à comprendre le sens profond, les concepts abstraits ou la
distinction entre ce qui est important et ce qui ne l’est pas.
Troubles scolaires
• En classe, il a de la difficulté à comprendre les consignes.
• Il présente des troubles
d’apprentissage en lecture, en écriture ou en mathématiques.
Troubles de la perception du temps
• Il se détache difficilement du moment présent.
• Il s’adapte difficilement aux changements dans la routine.
• Il présente un déficit lié au vocabulaire relatif au temps.
Troubles cognitifs
• Il développe peu de jeux symboliques
• Il est facilement distrait, peu attentif ou il bouge beaucoup.
Troubles sociaux
• Il vit des frustrations lorsqu’il cherche ses mots et qu’il n’y arrive pas.
• Il a aussi tendance à vivre de l’insécurité, à s’isoler, à réagir de façon
démesurée et à avoir une faible estime de soi.
Les enfants ne sont pas les seuls à être touchés. La dysphasie étant un trouble
structurel, il est acquis depuis la naissance et reste tout au long de la vie.
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La Dysgraphie
La dysgraphie recouvre les difficultés à
accomplir des gestes graphiques (difficultés à écrire).
Elle peut être une conséquence de la dyslexie qui provoque une
mauvaise analyse visuelle et, par conséquent, une mauvaise graphie.
La dysgraphie est un trouble qui affecte l’écriture dans son tracé. Elle
peut apparaître à l’école primaire ou plus tard à n’importe quel moment de la
vie. Chez l’enfant ou l’adolescent elle est souvent à l’origine de l’échec scolaire.
Chez l’adulte elle atteint la personnalité dans ce qu’elle a de plus intime,
l’écriture, et peut entrainer de grandes difficultés tant dans la vie privée
que dans la vie professionnelle. Par contre, la dysgraphie au même titre que la
dyslexie est reconnue comme handicap par les autorités scolaires et donne lieu
à la possibilité d’utiliser le tiers-temps lors des examens. Cette aide leur
permet de gommer leur handicap.
Les causes de la dysgraphie sont diverses :
• apprentissage insuffisant souvent doublé d’une mauvaise posture et d’une
tenue de l’instrument déficiente,
• problèmes liés à d’autres troubles (dyslexie en particulier),
• handicap visuel ou auditif,
• dystonie de fonction appelée aussi « crampe de l’écrivain »,
• atteinte du geste graphique due à une pathologie (par exemple la maladie de
Parkinson) ou à l’âge.
• écriture de la main gauche (absence pendant longtemps de stylo pour gaucher).
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Le Syndrome Gilles de la Tourette
Le syndrome Gilles de
la Tourette est un trouble neurologique héréditaire, débutant dans l'enfance et
caractérisé par des tics, qui peuvent être moteurs ou vocaux.
Cette maladie a d'abord été considérée comme un syndrome neurologique rare et associé à la production de mots obscènes (Coprolalie).
Ce symptôme n'est toutefois présent que dans une petite minorité de cas.
Actuellement la maladie de Gilles de la Tourette n'est plus considérée comme
rare, mais doit être correctement identifiée car la plupart des cas sont de
moyenne sévérité. Entre 1 et 10 enfants sur 1 000 sont atteint de ce syndrome;
dont 10 sur 1 000 individus sont atteints de tics, dont les plus communs sont
les clignements d'yeux, la toux, le raclement de gorge, le reniflement et les
mouvements faciaux. La maladie de la Tourette n'affecte pas l'intelligence et
l’espérance de vie. La sévérité des tics s'accroît durant le passage de
l'enfance à l'adolescence, et un cas de sévère niveau de la Tourette est
rarement perçu durant l'âge adulte.
Généralement, la maladie de Gilles de la Tourette est diagnostiquée vers l'âge
de 16 ans, alors que ses premières manifestations apparaissent en général entre
3 et 8 ans, et on lui connaît une prédominance masculine (4 garçons pour 1
fille).
Symptômes
L'évolution en est souvent variable. Les tics sont classiquement exacerbés lors
d'un stress (rentrée scolaire, période des examens, Noël, fin d’année scolaire,
etc.) mais peuvent être également majorés sans qu'aucune explication
émotionnelle ne puisse être donnée. L'importance des tics semble diminuer
sensiblement à l'âge adulte. Chez les personnes adultes près de la moitié
d'entre elles ne présentent plus de symptômes. Il existe cependant des formes
beaucoup plus prolongées.
Il arrive dans certains cas que l'autisme
soit associé au syndrome de Gilles de la Tourette.
Des tics verbaux (insultes, etc.) sont présents dans l'évolution moins de 20 %
des cas et peuvent parfois être associés à des comportements
"choquants".
Causes
Des facteurs à la fois génétiques et environnementaux pourraient induire une
hyperactivité des neurones de
la substance noire,
lieu de production de la dopamine.
Ce neurotransmetteur
est connu pour son rôle important dans l'inhibition des actions et des
comportements. Il existe également des anomalies des circuits neuronaux entre
le cortex et les noyaux gris centraux.
Il existe une transmission génétique du syndrome dans la majorité des cas, bien
que le détail de cette transmission ne soit pas connu. Plusieurs gènes ont été
identifiés. Ainsi une anomalie sur la protéine SLITRK1, une mutation du gène
codant pour une enzyme intervenant dans le métabolisme de l'histidine, sont
associées avec le syndrome. Dans certains cas, les tics ne sont apparemment pas
transmis génétiquement et l'on parle alors de forme « sporadique » du syndrome.
Une personne atteinte de la maladie de Gilles de la Tourette a une chance sur
deux de transmettre le ou les gènes
impliqués à ses enfants, mais l'expression clinique du syndrome est très
variable, et tous ceux héritant du gène ne l'exprimeront pas forcément. Des
membres de la famille peuvent être atteints à des degrés de sévérité très
différents, voire ne pas être touchés du tout. Le(s) gène(s) peuvent s'exprimer
comme un syndrome de Gilles de la Tourette classique, comme des tics
chroniques, ou des troubles obsessionnels-compulsifs (TOC) sans tics. Seule une minorité
d'enfants ayant hérité du gène ont des symptômes suffisamment sérieux pour
nécessiter une prise en charge médicale. Les hommes ont tendance à exprimer
plus de tics que les femmes.
Des facteurs non génétiques, environnementaux ou infectieux, sans être à
l'origine de la maladie, peuvent influer sur sa sévérité. Les maladies auto-immunes
peuvent déclencher les tics et les exacerber dans certains cas.
Le mécanisme précis provoquant la maladie est inconnu. Les tics sont supposés
résulter de dysfonctionnements dans les régions corticales et subcorticales,
dans le thalamus,
les ganglions de la base
et le cortex frontal.
Les modèles neuroanatomiques
impliquent des lésions des circuits reliant le cortex et le subcortex dans le
cerveau, et les techniques d'imagerie médicale montrent une implication des
ganglions de la base et du cortex frontal.
Certaines formes de TOC pourraient être génétiquement liées au syndrome de la
Tourette. Un sous-ensemble de TOC est souvent considéré comme étiologiquement lié au syndrome de la Tourette et pourrait être une expression différente des
mêmes facteurs qui provoquent l'expression des tics. Le lien génétique entre
ADHD et syndrome de la Tourette n'est cependant pas totalement établi.
Traitement
La clonidine est l'un des médicaments typiquement essayé pour la maladie de La
Tourette.
Il est possible d'atténuer ses symptômes par desneuroleptiques tels que la
rispéridone (ou aussi appelé Risperdal), des antidépresseurs (associés à la
neurosécrétion de sérotonine ou encore des anxiolytiques (benzodiazépines),
mais il n'existe pas de traitement permettant la guérison totale. Les seuls
médicaments autorisés aux États-Unis en 2010 sont l'halopéridol et le pimozide.
Chez les enfants ayant également un syndrome d'hyperactivité, la
méthylphénidate associée à la clonidine peut améliorer les tics.
Une thérapie comportementale peut améliorer les symptômes.
Dans certaines formes de tics (clignement des yeux par exemple), l'injection
locale de toxine botulique peut améliorer les symptômes pendant quelques mois.
Dans les cas rebelles, la stimulation cérébrale après implantation d'électrodes
dans le thalamus permet d'améliorer le syndrome, mais la place de cette
technique particulièrement lourde et non dénuée de risques, n'est pas encore
formellement établie.
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